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Un milliardaire sud-africain dans l'espace

avril 2002

Le 25 avril 2002, Mark Shuttleworth, un jeune milliardaire sud-africain de 28 ans s'envolait du cosmodrome de Baïkonour à bord de la fusée Soyouz TM34. Même s'il vit aujourd'hui à Londres, il devient néanmoins le premier africain dans l'espace comme le proclame le site web créé à cet effet (http://www.africaninspace.com). Il devient également le second touriste de l'espace, après le vol l'an dernier du milliardaire américain Dennis Tito. Contrairement à ce dernier cependant, Mark Shuttleworth effectuera des séries d'expériences scientifiques devant notamment servir à la lutte contre le SIDA.

A 20 millions de dollars le ticket pour le vol spatial, il est compréhensible que le tourisme spatial soit quelque peu critiqué. Mais Mark Shuttleworth semble avoir su convaincre, car cet ancien élève d'une école de commerce est indéniablement doué pour mélanger les genres.

Cosmonaute temporaire et assistant scientifique pour la Station Scientifique Internationale (ISS), il pourrait ainsi contribuer de manière significative à initier une coopération scientifique entre la Russie et l'Afrique du Sud, puisque les mêmes expériences que suivra Shuttleworth en apesanteur seront réalisées à l'université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, par le professeur Daniel Barry.

Mais Mark Shuttleworth est d'abord un homme d'affaire qui a su créer en 1995 Thawte Consulting, un des plus importants serveurs de commerce électronique hors des USA, et ce jusqu'à son rachat par Verisign, le leader américain en la matière. En septembre 2000 il crée HBD, une société pour le développement des entreprises sud-africaines de technologies. En matière d'informatique et d'Internet il soutient les logiciels libres, position qui mérite d'être soulignée, surtout quand elle est aussi clairement exprimée que dans un texte sur l'offre de Microsoft dans le domaine de l'éducation.

Car l'éducation est le troisième volet important de la jeune carrière de Shuttleworth, via une fondation qu'il a créé en octobre 2000 et qui porte son nom, cette fondation ayant pour but de promouvoir l'innovation dans l'éducation en Afrique du Sud et dans le reste du monde. Un accent particulièrement important est mis sur les logiciels libres.

Les opinions sur l'ensemble de cette histoire peuvent être diverses et contradictoires. Une hypothèse cependant peut émerger : les catégories d'acteurs aux limites bien définies sont semble-t-il révolues en tant qu'éléments d'analyse (si tant est qu'elles eussent jamais un sens). Il ne suffit pourtant pas de se féliciter de cette success story sans chercher à recomposer les outils d'analyse critique pertinents.

Eric Bernard

source :
The first african in space project : http://www.africaninspace.com/
Thawte Consulting : http://www.thawte.com/
HBD : http://www.hbdvc.com/
The Shuttleworth Fondation (TSF) : http://www.tsf.org.za/
Libération : http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020425-030027077SOCI.html [NdlR : au 26/09/2002 ce document n'est plus accessible sur le web]

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